• Facebook
    • Gmail
    • blogger
  • mardi 17 juin 2014

    La Source

    Feuilles frémissantes, un jardin sous la pluie,
    Où les statues d'or pleurent les larmes du ciel :
    Figées dans la pierre quand la lune s'enfuit, 
    Elles se remémorent leurs péchés véniels. 

    Fleurs éclaboussées par le carillon de l'eau
    Tanguent jusqu'à la tige quand le vent se lève.
    Sur le banc rouillé écume un vieil escargot,
    Dupé par un corbeau, son voyage s'achève.

    Effluves étouffantes d'une terre humide,
    Comme une épaisse tourbe où se meurt l'herbe grasse...
    Là repose sous l'œil morne des cariatides
    La chair inerte où les insectes se prélassent.

    Ce jardin secret est un sanctuaire embrumé...
    L'amour y est un bassin stagnant et souillé,
    Peu profond, chargé de souvenirs et sanglots
    Qui prolifèrent plus vite que les crapauds.

    Mais depuis l'aurore pousse parmi l'ennui,
    Derrière la mare, le chemin sous les buis,
    Une fontaine claire, ce calme miroir
    Où l'eau se renouvelle comme mon Espoir.

    Marie Sullivan
    juin 2014

     
     











    Aucun commentaire:

    Enregistrer un commentaire