Où les statues d'or pleurent
les larmes du ciel :
Figées dans la pierre quand la
lune s'enfuit,
Elles se remémorent leurs péchés
véniels.
Fleurs éclaboussées par le carillon
de l'eau
Tanguent jusqu'à la tige quand le vent
se lève.
Sur le banc rouillé écume un vieil
escargot,
Dupé par un corbeau, son voyage
s'achève.
Effluves étouffantes d'une terre
humide,
Comme une épaisse tourbe où se meurt
l'herbe grasse...
Là repose sous l'œil morne des
cariatides
La chair inerte où les insectes se
prélassent.
Ce jardin secret est un sanctuaire
embrumé...
L'amour y est un bassin stagnant et
souillé,
Peu profond, chargé de souvenirs et
sanglots
Qui prolifèrent plus vite que les
crapauds.
Mais depuis
l'aurore pousse parmi l'ennui,
Derrière la
mare, le chemin sous les buis,
Une fontaine
claire, ce calme miroir
Où l'eau se
renouvelle comme mon Espoir.
Marie Sullivan
juin 2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire