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  • jeudi 30 mai 2013

    Quatre clés et neuf serrures


    Tant d'épreuves et déceptions
    Ont emprisonné mon cœur pur,
    Enfermé sous la protection
    De quatre clés et neuf serrures.

    Qui saura ouvrir cette cage ?
    Un poète ? Un musicien ?
    Qui me fera tourner la page,
    Sur le registre du Chagrin ?

    Sous les rouages incrédules,
    Saccadent comme une pendule
    Les battements qui s'accélèrent,
    Blessés sur les barreaux de fer.

    Encadrée de quatre démons,
    Tous gardiens de cette prison,
    L'horloge au-dessus de la herse
    Espère que le sort s'inverse.

    Mais qui ouvrira cette cage ?
    Vérité, Amour, Loyauté,
    Joie, ces clés rouillées par les âges
    En moi ont été égarées.

    Tes paroles comme un écho
    Ricochent contre les parois,
    Libérant Vérité et Joie
    Qui s'envolent tels deux oiseaux.

    Azazel, Lucifer succombent,
    Car leurs trésors ont disparu :
    Soustraits à leurs pattes griffues,
    Rampent sur les arceaux et tombent.

    Au fur et à mesure cassent
    Les serrures, dans l'aube claire,
    Nouvelle, où poussent des rosaces
    Autour de mon cœur doux-amer.

    Restent Loyauté et Amour,
    Gardés par deux démons envieux
    Qui profanent le mot « toujours »
    En me préservant de tes yeux. 

    Mai 2013
    Marie Sullivan

     

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