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Naissances
Lueur inconnue qui
flamboie dans le lointain
Lumière ingénue qui
frémit dès le matin...
Embrase la cité,
Illumine l'Enfant :
Lui, le Fils Flamboyant
des Amours enflammées.
Ô Prince nouveau né
Ô Puisses-tu nous apporter
le Soleil, l'Or, le Feu
en nous délivrant des froids bleus.
Que ta couronne éclaire la nation
et qu'elle déclare la guerre
aux traitres : ombres du Septentrion
Ô Grand Roi, que brûle l'hiver !
Chimère cristalline
qui scintille alentour
Rêve pur qui s'incline
à la chute du jour...
Éteints la citadelle
Réveille la Grand-Place
car la Fille des Glaces
est née des Amours frêles.
Ô Princesse légère
Ô que ne nous soient pas amers
les frimas, l'hiver blanc
garde-nous des feux menaçants.
Que ta tiare craquelée palisse
car s'approche l'armée vermeille
dont la fin gît dans les abysses
Ô Reine, lâche les corneilles !
Rencontres
Une aube empourprée se lève
sur les plaines fumantes
où le combat s'achève
après une nuit sanglante.
Parmi les lances brisées,
et les maints corps rompus,
marche le roi Doré
au regard creux et perdu.
La victoire s'évapore.
L'aurore apparaît, et il tombe
pour celle qu'il adore :
l'effraie devenue colombe.
Comme une étoile lointaine
sous le vent de l'hiver,
vacille la grand-Reine
dans son armure de fer.
Vient la Souveraine pâle,
le visage écorché ;
embrasée par le hâle
d'un soleil inespéré.
Sa chute amère l’entraîne
aux côtés du Prince amoureux.
Libérés de leurs peines
ils se relèvent tout deux.
Un silence épais s'étend
Exils
Seuls au cœur de ce chaos,
Il prend sa main glacée,
ne prononce pas un mot,
puis lui vole un baiser.
Sitôt que le pacte est scellé,
et que leurs lèvres s'unissent,
éclate dans le ciel ambré
un sinistre maléfice.
L'aube déchirée se voile
et surgissent les ténèbres,
dont les desseins funèbres
viennent tisser leurs toiles.
Une tempête se lève :
tombent du ciel des piques ardents,
qui comme cent mille glaives,
fondent sur la Cité d'Argent.
Et les glaces étincelantes volent en éclat,
Et les glaces étincelantes volent en éclat,
les flammes rampantes rongent la neige
qui disparaît, s'effondre des toits
grèges;
retentissent les cris d' une nuée de
choucas.
Un silence épais s'étend
et cent mille flocons blancs voltigent,
fantôme qui se répand
sur la Cité d'Or qui se fige.
Les flambeaux crépitants expirent, le
vent s'engouffre
dans les ruelles frappées par
l'angoisse.
Quand sur les murs les dorures s'effacent,
la ville ruinée périt dans la neige
et le souffre.
Disparitions tragiques;
vient le déclin des amants
vient le déclin des amants
dont l'amour utopique
est emporté par le temps...
Lueur et chimère s'éclipsent :
Lueur et chimère s'éclipsent :
êtres dissous dans l'espace,
tel le souvenir fugace
d'une sublime apocalypse.
d'une sublime apocalypse.
2012-2013
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