Sept fleurs fanées, suspendues au
plafond,
parlent entre elles d'un désespoir
profond :
figé sur ces pétales rougeoyants
qui avaient sanctifié l'amie et
l'amant.
Cent serpents sillonnent son cœur
délaissé,
dit la première rose.
Futiles phrases filées par ta prose !
fit la plus âgée.
Et leurs vœux vont s'évaporer dans le
vent...
prédit sa voisine.
Puérile passion, pantins impatients !
dit celle sans racine.
La chouette a chanté, l'avenir est en
marche !
déclara sa sœur.
Renaissance vient après ce qui meurt,
lança la moins lâche.
Aussi faudrait-il que la fille le
sache,
finit l'ultime fleur.
Sept tiges laissées au fond d'un
jardin,
dorment entre elles et ne disent plus
rien.
Leurs feuilles tressées couronnent ce
deuil,
la porte s'ouvre, elles, restent sur le
seuil.
Marie Sullivan
Octobre 2013
Ce poème m'a fait pleuré,
RépondreSupprimerIl a résonné.
Et comme la fleur fanée,
Emblème d'un amour passé,
Je ne peux exprimer
Les sentiments éprouvés.
Je ne sais pas trop quoi dire. Je n'ai aucune critique sur la forme. C'est dire que tes poèmes sont bien écrits (bon, en même temps, les poèmes et moi...).
RépondreSupprimerAmbiance très romantique pour celui-là. Il est beau mais empli d'une tristesse bien nostalgique qui s'infiltre comme un vent froid dans le cœur du lecteur. Tout y a l'air monochrome et gris cendre. Tout est déjà fané, déjà mort. Je ne sais même pas si la porte qui s'ouvre à la fin est présage de changement, ou le fait d'un simple coup de vent sec et glacial, qui ne signifie rien de bon.
Lumière figée, bonheur consumé, Mary vous me faites rêver :-)
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