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  • vendredi 22 mars 2013

    Le Feu et la Neige - Parties I - II - III

    Pour vivre l'expérience musicale :  
    lancez la piste "Rumplestilskin in Love"... Bonne lecture !

    Naissances

    Lueur inconnue qui 
    flamboie dans le lointain 
    Lumière ingénue qui 
    frémit dès le matin...

    Embrase la cité, 
    Illumine l'Enfant : 
    Lui, le Fils Flamboyant 
    des Amours enflammées.

    Ô Prince nouveau né 
    Ô Puisses-tu nous apporter 
    le Soleil, l'Or, le Feu 
    en nous délivrant des froids bleus. 

    Que ta couronne éclaire la nation 
    et qu'elle déclare la guerre 
    aux traitres : ombres du Septentrion 
    Ô Grand Roi, que brûle l'hiver ! 

    Chimère cristalline 
    qui scintille alentour 
    Rêve pur qui s'incline 
    à la chute du jour...

    Éteints la citadelle 
    Réveille la Grand-Place 
    car la Fille des Glaces 
    est née des Amours frêles. 

    Ô Princesse légère 
    Ô que ne nous soient pas amers 
    les frimas, l'hiver blanc 
    garde-nous des feux menaçants. 

    Que ta tiare craquelée palisse
    car s'approche l'armée vermeille 
    dont la fin gît dans les abysses
    Ô Reine, lâche les corneilles !

    Rencontres                      

    Une aube empourprée se lève 
    sur les plaines fumantes 
    où le combat s'achève
    après une nuit sanglante. 

    Parmi les lances brisées, 
    et les maints corps rompus,
    marche le roi Doré 
    au regard creux et perdu.

    La victoire s'évapore. 
    L'aurore apparaît, et il tombe 
    pour celle qu'il adore : 
    l'effraie devenue colombe.

    Comme une étoile lointaine 
    sous le vent de l'hiver,
    vacille la grand-Reine 
    dans son armure de fer. 

    Vient la Souveraine pâle, 
    le visage écorché ;
    embrasée par le hâle 
    d'un soleil inespéré. 

    Sa chute amère l’entraîne 
    aux côtés du Prince amoureux. 
    Libérés de leurs peines 
    ils se relèvent tout deux. 


    Exils

    Seuls au cœur de ce chaos,
    Il prend sa main glacée,
    ne prononce pas un mot,
    puis lui vole un baiser.

    Sitôt que le pacte est scellé,
    et que leurs lèvres s'unissent,
    éclate dans le ciel ambré
    un sinistre maléfice.

    L'aube déchirée se voile
    et surgissent les ténèbres,
    dont les desseins funèbres
    viennent tisser leurs toiles.

    Une tempête se lève :
    tombent du ciel des piques ardents,
    qui comme cent mille glaives,
    fondent sur la Cité d'Argent.

    Et les glaces étincelantes volent en éclat,
    les flammes rampantes rongent la neige
    qui disparaît, s'effondre des toits grèges;
    retentissent les cris d' une nuée de choucas. 

    Un silence épais s'étend
    et cent mille flocons blancs voltigent,
    fantôme qui se répand
    sur la Cité d'Or qui se fige.

    Les flambeaux crépitants expirent, le vent s'engouffre
    dans les ruelles frappées par l'angoisse.
    Quand sur les murs les dorures s'effacent,
    la ville ruinée périt dans la neige et le souffre.

    Disparitions tragiques;
    vient le déclin des amants
    dont l'amour utopique
    est emporté par le temps...

    Lueur et chimère s'éclipsent :
    êtres dissous dans l'espace,
    tel le souvenir fugace
    d'une sublime apocalypse.

    2012-2013
    Marie Sullivan



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